CONFINEMENT / DÉCONFINEMENT : LE 93 TOUJOURS EN 1ère LIGNE

CONFINEMENT / DÉCONFINEMENT 
LE 93 TOUJOURS EN 1ère LIGNE
 

Le déconfinement est annoncé pour le 11 mai, mais c’est loin de signifier la fin de la crise sanitaire et sociale pour le 93 qui s’est retrouvé en première ligne de la gestion criminelle de l'épidémie de Covid-19.

Si nous sommes les plus touché.e.s aujourd’hui, c’est parce que nous avons toujours été en 1ère ligne. C’est encore à nous, et toujours à nous, qu’on demande de payer de nos vies ce qu’on paye depuis toujours.

Car le 93 concentre les pires inégalités de cette société : capitaliste, raciste et sexiste. Le confinement social et racial, nous le vivons depuis des décennies dans les quartiers populaires. 

Confinement / déconfinement, le 93 est en 1ère ligne de l'exploitation, du racisme, du manque de protection face au virus, des violences policières et de l'Etat, du mal-logement, du chômage.

Confinement / déconfinement, les femmes des banlieues et de l'immigration forment la 1ère ligne indispensable à la survie de la population dans les hôpitaux, les supermarchés, le nettoyage etc.

Confinement / déconfinement, les quartiers populaires doivent toujours se sauver la vie eux-mêmes en 1ère ligne de la débrouille et des solidarités.

Confinement / déconfinement, la première ligne des violences et des résistances c'est les migrant.e.s, les sans-papiers, les pauvres, les ouvrier.e.s, les femmes, les précaires, les banlieusard.e.s, les queers, les mères, les trans, les victimes de violences… 

Confinement / déconfinement, nous n'oublierons pas nos mortes et nos morts au travail, dans les foyers, les camps, les maisons de retraites, les hôpitaux saturés. 
 

L'heure des explications et des comptes sonnera.

En attendant, le virus tue toujours et nous sommes toujours en 1ère ligne. 

Le 11 mai, nous ne pouvons et ne pourrons compter que sur notre propre camp.

Plus que jamais, organisons-nous pour faire entendre nos voix de femmes exploitées, sans-papiers, des quartiers populaires.

Car nous sommes aussi la 1ère ligne pour changer la société !