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Témoignage d'Alice, travailleuse sociale, Saint-Denis

J'ai appris qu'il y avait le confinement en écoutant le discours de l’autre débile mais j'avoue que je n’y ai pas cru Jusqu'au dernier moment. J’étais un peu l'inconsciente ou l’irresponsable, en fonction de quel point de vue on se situe qui était au parc avec mes deux gosses, la veille de l'annonce du confinement même si c'était dans toutes les bouches et qu’on pensait qu’effectivement ça allait arriver. La veille avec les copines on n’arrêtait pas de s’envoyer des messages de soit-disant personnes qui bossent aux ministères de la défense ou de l’intérieur avec des scenarii type couvre-feu, l'armée dans les rues…Je n’avais absolument pas réfléchi ni aux conséquences du confinement sur mon quotidien, ni à l'épidémie. Il y avait des gens inquiets autour de moi mais je me disais toujours on verra bien au jour le jour, on verra demain. Il y a eu les élections ce fameux dimanche et je me disais que y'avait pas de quoi s'inquiéter si on était capable de refuser de les retarder je ne voyais pas le problème avec le fait de se balader dans un parc. Au boulot, on commençait à être agacé parce qu'on avait prévu un rassemblement le jeudi par rapport à ce qui se passait à la frontière Gréco-turque et que la préfecture avait interdit les rassemblements de plus de 100 personnes, donc il y avait des allers-retours avec la préfecture, on leur disait de ne pas s’inquiéter parce qu’on serait sûrement moins de 100 et il a fallu attendre le lundi, à la dernière minute, alors qu'évidemment il y avait des signes depuis plusieurs mois …on a l’impression que tout le monde s’est réveillé lors de ce lundi soir.

Au boulot par exemple je me souviens que le vendredi donc avant le début du confinement mon compagnon était déjà malade et on faisait des blagues en disant si ça se trouve c'est le Covid. Personne n'y croyait, y compris au boulot où on disait « les gens sont fous », on n'était pas loin de penser que ça n’allait jamais être une épidémie ou pandémie aussi importante mais à partir du lundi par contre c'était comme un coup de massue tout le monde a compris que c'était beaucoup plus grave que ce qu'on pensait et une des deux associations dans laquelle je bosse a immédiatement fermé et personne n'était au boulot lundi.

Pendant le confinement la manière dont je le vis, je dirais que chaque jour est différent. Au tout début le lundi quand ils ont commencé à annoncer ce confinement et pendant 15 jours, j'avoue que ça a été un soulagement. D'abord par rapport à ma vie perso parce que j'ai 2 emplois à temps partiel, un dans une association qui fait du droit des étrangers et un dans un planning familial, où on reçoit et on accompagne les nanas pour l’avortement, la contraception et la sexualité.

J'avoue que le rythme des 2 emplois à temps partiel est difficile, j'ai plutôt la sensation parfois que c’est deux boulots à temps plein et qu’il n’y a pas assez de place dans ma tête.

J’ai dû m’arrêter 15 jours pour garde d’enfants parce que mon compagnon était malade avec une suspicion de Covid. On l'a enfermé dans une pièce de l'appartement. Je me suis immédiatement mis sur le dispositif qui avait été hyper annoncé, la garde d'enfant payé par la sécu sans jour de carence, pendant 15 jours. Comme je n’avais pas le choix et que je ne pouvais pas aller bosser alors que je n’étais pas malade, je ne ressentais aucune culpabilité.

Je voyais mes gosses H24 et j'avoue que cette première semaine a été chouette, je l'ai pris presque comme une opportunité, enfin plus de pression, je me suis remise à dormir des bonnes nuits. Je n’avais plus 50 milles histoires dans la tête qui m’empêchaient de dormir en réfléchissant à tout ce que j'allais devoir faire le lendemain.

Être chez moi plus de deux jours de suite est une chose que j’ai pas mal apprécié au début.  J’ai plutôt bien vécu le début du confinement, puis est venu le temps du télétravail et la reprise du boulot au planning resté ouvert. J’étais contente d’y retourner parce que dans un contexte où on passe 24h sur 24 avec ses gosses, même quand on les a désirés et qu’on les aime, ce n’est pas évident, en vérité je dirais même que je galère. Ça reste encore tabou, il faut paraître une mère épanouie sinon tu mets mal à l’aise. Retourner au boulot pour que l’accès à l’avortement soit maintenu et que les femmes qui ont choisi de ne pas en avoir puissent faire ce choix a donc été une chose positive. Je voulais participer à ça en ces temps de covid. J’ai aussi repris mon boulot dans le droit des étrangers en télétravail et là, à partir de là j'ai commencé à beaucoup moins bien le vivre parce que je me suis replongée dans la culpabilité d’avoir l’impression de pas faire assez. Déjà en temps normal, dans le milieu associatif, le temps réglementaire n’est pas trop respecté donc quand on fait du télétravail on a l'impression de ne jamais en faire assez. En plus on en fait moins forcément parce qu’en plus du boulot, il y a quand même les gosses, la bouffe, le ménage. Il y a aussi un peu une sensation de violation de ton intimité dans le fait d'être chez soi au milieu de la cuisine à devoir répondre à ses collègues, à devoir parler boulot dans un endroit pour moi qui n’est pas approprié. Dans la vie, j'ai du mal à mettre des limites entre le boulot, le militantisme, la famille, la vie perso, là tout se mélange tout le temps. Avec le boulot chez moi je trouve que c'est devenu envahissant et encore plus culpabilisant, j’ai l'impression de pas en faire assez, que ce soit boulot ou avec mes gosses. Eux te reprochent de passer toute la journée derrière ton ordi et de l’autre tu galères à te concentrer plus de 10 minutes. Confinée, tu te tapes en plus des sensations d'échec et de frustration. Et puis je n’ai plus mon équilibre de vie qui était dans les espaces que j’avais, à moi toute seule, rien que d'avoir un temps de trajet où on est seule, on peut écouter sa musique, rêvasser... Dans une journée de confinement quand t'as le boulot, les gosses et ton compagnon et que toi t’as ton besoin d'intimité, c’est hyper compliqué à gérer. Avant le confinement, je pensais que le télétravail pouvait être un truc sympa, dans le sens où cela peut t’éviter la gueule de certains collègues ou de te taper les transports. Après l’avoir expérimenté, je me rends compte que c'est hyper pervers cette volonté de nous avoir foutu tous en télétravail, c'est vraiment un outil du capital pervers qui tend à rendre floues les limites entre ce que tu peux donner à ton boulot et ce que tu as envie, tu ne choisis plus ce que tu as envie de donner ou pas.

Je suis de nature anxieuse mais bizarrement par rapport au virus je ne l’ai jamais été vraiment. Juste à l’occasion d’un moment précis. Après être restée confinée 15 quand je me suis retournée au planning de m'imaginer au contact de personnes et de potentiellement pouvoir être exposée à la contagion j’ai ressenti une peur quasi panique, physique. J’avais mal au ventre la veille au soir et j’ai très mal dormi. Le danger guettait dehors…Arrivée au boulot, au contact des gens j’ai tout oublié et retrouver de la sociabilité « normale », des échanges humains au-delà du téléphone, des vidéos a dissipé toutes mes craintes. Au planning on a des masques et on a mis en place une sorte de protocole où on nettoie régulièrement les poignées de porte, on est moins de personnes sur place avec les patientes qui viennent uniquement sur rendez-vous. Il y a eu toute une procédure mise ne place pour éviter les contacts et le respect des gestes barrières.

Dès qu'ils ont annoncé la fermeture des écoles, ils avaient annoncé la possibilité de se mettre en arrêt garde d'enfants. Cela est devenu problématique à partir du moment où il y a eu le confinement et qu’ils se sont rendu compte que ça allait être beaucoup plus utilisé que ce qu'ils pensaient, ils ont commencé à mettre des bâtons dans les roues en exigeant des conditions qui n’existaient pas à l'origine. Comme mon compagnon était malade il n’était pas question de faire autrement et mon employeur n’a pas eu à attester qu’il ne pouvait pas me faire télétravailler. Au fur et à mesure des jours j'ai des copines des copains qui me disaient, moi mon employeur n’a pas voulu attester sur l’honneur, c'était donc au bon vouloir de l'employeur, c'est pas du tout un truc pour aider les parents qui seraient en galère avec leurs gosses à la baraque, c'est vraiment si ton patron n'a pas envie de le d'exploiter pendant que t'es en confinement. Après évidemment avec leur loi sur l'état d'urgence sanitaire la possibilité de t'imposer des RTT des CP, l’hypocrisie « zarma on va vous aider » est terminée mais en tout cas cette histoire de congé pour garde d'enfant c'était vraiment un mirage.

Sachant que donc moi j'ai télétravaillé 2 semaines et donc ça n’allait pas très bien, je n'y arrivais pas bien et en plus mon asso dans ce que je faisais et l'activité qui commençait à baisser, ils m’ont finalement fait passer en chômage partiel en complétant le salaire. Mais jusqu’au bout ça a été source d'angoisse car je ne pouvais pas avoir de baisse de salaire et du coup je me suis quand même appliquée à leur démontrer que j'avais toujours énormément d'activité. Ça été assez anxiogène tous ces dispositifs qui sont enrobés d'une communication qui dit que c’est pour arranger les salariés alors que comme d'habitude, c’est au bon vouloir des patrons et plus largement dans l’intérêt du capitalisme.

Je garde mes 2 enfants à domicile, ils ont 5 et 7 ans, une qui est en maternelle donc j'avoue que les trucs scolaires, j’ai un peu zappé, on nous envoie des polycopiés mais je n’ai pas d'imprimante, c’est par exemple des coloriages, on peut s'en passer, ou plutôt être instit de mater. Je dirai que ça peut pas s’improviser…ça demande une créativité que j’ai pas. L'autre c'est vachement plus galère parce que dans mon imaginaire le CP c'est quand même une année assez charnière. En plus, moi on ne peut pas dire que l'école a été ma grande copine ni un lieu d'épanouissement, c'était même un lieu un peu repoussoir et angoissant. Là je me retrouve à faire l'école à mon gamin parce que même si on mec est prof, c'est moi qui m'y colle. Ça donne lieu à des disputes avec mon fils qui n’est pas content des exercices que je lui donne, de la longueur, de ci de ça. On avait eu des polycopiés aussi de la maîtresse mais je n’ai pas suivi exactement son programme. C'est une grosse source de frustration parce que je me sens hyper en échec par rapport au suivi scolaire et je pense que pour mes gamins ce n’est pas terrible non plus de d'avoir une daronne qui leur fait ou pas l'école pour l'une ou l’école en s'énervant pour l'autre. Moi en tout cas faire école c’est méga problématique, c'est une source de frustration et d'anxiété supplémentaire au reste. Le problème c'est qu'on habite une résidence où il y a un espace collectif, une grande cour en bas et que tous les gamins vont jouer. Au début je faisais gaffe et maintenant je lâche, on ne peut pas dire qu’ils respectent le confinement…Mais pour ça j’ai arrêté de culpabiliser, au moins une source en moins !

 

Dans mon quartier, je dirais qu'il y a pas mal d'initiatives à droite à gauche pour essayer d’aller vers les personnes isolées.  Je sais qu’il y a des choses qui se mettent en place au niveau de porte de la chapelle pour tous les exilés qui n'ont pas de lieu d'hébergement. Vers la gare de Saint-Denis où j'habite il y a toujours beaucoup de vie parce qu’effectivement les mecs sont obligés de sortir s'ils veulent bouffer. La vente de 2 paquets de clopes par jour c'est ce qui leur assure le repas du soir. Ce que je ne vivais pas en tant que blanche d'une quarantaine d'années ce sont les contrôles policiers soi-disant pour les attestations et qui sont évidemment bien plus exigeants en termes de documents à présenter que ce qui est prévu par la loi.  Ce qui super énervant c’est que je m'étais toujours dit, parce que je travaille dans une association de juristes, que le jour où ça m'arriverait fin j’aurai la capacité de contester et de vérifier si la procédure a bien été respectée.

Même si je connais les procédures des contrôles d'identité, c'est tellement humiliant et c'est tellement agaçant que je n’arrive jamais à garder mon calme et je n’arrive pas du tout à me mettre dans cette posture froide et calme. J'ai juste envie de me barrer travailler et de leur cracher à la gueule, je n’arrive pas à les affronter, j'ai intériorisé cette peur.

Vivre dans des quartiers où on sait parfaitement comment peut déraper un contrôle de police, que leur impunité sera toujours assurée, je perds espoir, je baisse les bras et la tête. Du coup je me sens résignée et j'ai honte et j'arrive au boulot avec une frustration supplémentaire. Je tiens à souligner que je me fais contrôler quasiment à chaque fois que je vais au boulot dans Saint-Denis centre.

 

Pour ce qui de la gestion de la crise by macron et sa clique je ne personnalise pas vraiment je pense qu’on est pas mal à partager cette idée que la responsabilité elles est dans les 20/30 ans de mise à sac de l'hôpital public et de toutes les institutions publiques qui pourrait justement apporter un peu de bien-être et assurer notre santé et notre survie. Parce que pour eux finalement ce n’est pas bien grave que les pauvres, les indésirables, les étrangers et les femmes crèvent, du moment qu’ils se font toujours plus de fric. C’est cette façon de faire de la politique qu’on retrouve dans sa gestion de la crise.

Tout ce qu'il a mis en place c'est que de la com et rien dans le fond. Ce qu'il nous dit et ce qu'il fait, ce n’est absolument pas à la hauteur de l'enjeu. Ce qui me rend hors de moi c'est qu’on en est là parce qu’on n’a rien fait avant et que l'hôpital public était pas capable d'absorber ça. Ce qui me rend barge aussi c’est que pour sortir il faille des attestations, j’ai l'impression d'être une gamine qui doit faire son mot pour manquer la piscine au collège.

Je pense qu'on a 10 fois mieux compris que lui l'enjeu de la propagation du virus et qu'ils veulent nous faire croire que c’est soi-disant pour mieux vérifier le confinement mais c'est juste pour nous surveiller encore plus et mettre des moyens en place qui vont rester après la crise, comme l'état d'urgence en 2015, notamment en termes de droit du travail, des libertés individuelles et même collectives.

Pour revenir aux attestations j'ai juste l'impression que c'est un gang qui est au-dessus de nous et qui décide de exactement comment on doit se comporter et qui se permette de nous racketter de 135 balles et en plus ces cons de keufs quand ils nous contrôlent ils propagent le virus. Une fois de plus ils nous font la démonstration du peu de chose qu'on représente pour eux, les quartiers populaires et toutes les personnes qui y habitent.

A Aubervilliers il y a toujours des camps de personnes qui dorment à la rue, composés essentiellement d'exilés, de demandeurs d'asile réfugiés qui ne peuvent pas demander l'asile parce que les institutions ont fermé. Si l’asile n’est pas un service essentiel, je sais pas ce qu’il l’est. L’OFII qui a la charge de récolter des appels pour les demandes d'asile est fermé, il n’est donc plus possible de demander l'asile en France.

Les personnes sont hors structures, sans statut administratif, n’ont accès à quasiment aucun droit, dont ironie du sort celui d’avoir une couverture maladie ! Elles dorment à la rue et depuis le début du confinement, les autorités ont coupé tous les accès à l’eau et fermé les sanisettes, ils boivent l'eau du canal à Aubervilliers. On peut nous faire tous les discours qu'on veut sur le confinement, les gestes barrières mais qu'est-ce qu'ils font pour eux ?

Dans les CRA on continue d'enfermer des gens pour organiser leur départ, alors qu’il n’y a aucun avion qui circule. C'est juste le pouvoir sadique en roue libre. On peut aussi parler de la situation des prisons, franchement il pourrait libérer beaucoup plus de monde. Qu’ils ne nous disent pas qu'ils savent, qu’ils comprennent mieux et qui se place en grand père de la patrie, comme on a l'impression qu'ils nous font à chaque discours. Dans son dernier discours, ça me fait marrer, il décide de tout rouvrir le 11 mai, mais on a aucune justification de pourquoi le 11 qu'est-ce qui les a amené à penser que ce serait le 11 ? Ca s'appuie sur quoi ? Il lève le petit doigt et dit ça sera le 11. Comment ils s'y sont préparées ? Je pense qu'on sait mieux faire et je dirais même nous les femmes on sait mieux faire. Quand je regarde tous les gens qui ont travaillé autour de moi qui ont du boulot en dehors de ce confinement qui télétravaille pas, c'est que des meufs. Je connais des infirmières, des psychologues, des éducs qui tiennent les dernières institutions ouvertes. Par contre dans les médias, toutes les personnes qui savent et qui connaissent c'est souvent des hommes, des médecins alors que celles qui organisent le boulot sur le terrain et qui font je pense la majorité des choses ce sont des femmes. C’est simples les infirmières c’est plus de 80% de meufs.

Un autre truc qui m’agace c’est les annonces aux femmes victimes de violence vous pouvez fuir on a mis les moyens. Une semaine après le début du confinement une copine fout à la porte son mec violent. Le mec part avec les clés de chez elle, elle flippe. Elle avait déjà porté plainte. J'ai appelé les keufs, j'ai tchaté, j'ai utilisé tous les moyens dont ils parlaient dans les médias et fin de non-recevoir parce que ce n’est pas leur boulot parce qu’il ne pouvait rien faire, je me suis fait raccrocher au nez genre non mais là vous appelez le 17, y a des choses plus urgentes. Résultat quand elle a fini par se déplacer au commissariat pour porter plainte pour le vol de ses clés, ils ont refusé et il voulait prendre une plainte que pour violences pas pour vol. Ils peuvent annoncer ce qu'ils veulent, la réalité ce n’est absolument pas celle qu’ils nous disent. Ils n’ont aucune idée de ce que vivent les gens.

Sur la manière dont je résiste un petit peu à cette pression, j'écris grâce à des petits ateliers des copines, la boxe avec mes copines, j’essaie de pas trop garder ce que j’ai sur le cœur quand je déraille parce qu’évidemment les vieilles angoisses ont tendance à se pointer dans cet espace spatio-temporel si étrange. Ce que j'aimerais c'est voir moins de flics dès je vais bosser. J'aimerais bien qu’on ferme les CRA une bonne fois pour toute, que les exilés ne se retrouvent pas à la rue et que quand on leur propose des gymnases mais pour les confiner comme du bétail sans aucune mesure de protection, sans aucune considération des gestes barrières qu'on s'évertue à nous dire depuis des semaines.

Des solutions autres y en a plein, par exemple la réquisition des internats des lycées qui sont fermés et qui ont des chambres individuelles, il y a plein d'endroits où on pourrait loger les personnes qui sont à la rue avec des conditions de confinement et d'hébergement qui soient correctes. Qu'on nous donne plus de moyens à nous qui savons gérer plutôt qu’à ces cons de politiciens qui nous méprisent et nous humilient au quotidien.

Alors quand ce sera fini, avec une copine on se dit ainsi purée mais s’il n’y a pas moyen d'aller en terrasse après et retrouver ses copines ça ne va pas être très drôle. Je me sens hyper enfermée, même si des fois je vais au-delà du km autorisé, ça me gonfle, donc ce que j'aimerais c'est parcourir une grande distance, et surtout ce qui me ferait envie par-dessus tout ce serait de voir la mer, un horizon, sentir le sable sentir le sel, les algues…ensuite retrouver mes copines, s’il n’y a pas les cafés on ira dans un parc, on trouvera bien le moyen, voir des gens qui nous sont chers et les prendre dans les bras en tournant la tête pour respecter un peu les gestes barrières mais en tout cas trouver le moyen de se réunir tout et reprenant la boxe.  Et surtout mettre mes enfants à l'école pour qu'on puisse prendre le relais, même pour eux je pense que c'est important. Il faut qu'ils voient d'autres personnes que nous et que nous on puisse un tout petit peu souffler…même s’ils ne se plaignent pas beaucoup, ils doivent intérioriser pas mal de trucs bizarres.

Tag(s) : #Femmes d'ici et là-bas, #Témoignages Confinement
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