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Lutte des femmes, lutte des classes en Tunisie !

 

Nous relayons un communiqué de soutien avec la grève des ouvrières de Latelec, sous-traitant d'AirBus, en Tunisie.

Ce conflit existe depuis des mois et la répression syndicale comme l'exploitation des ouvrières se fait avec la complicité du gouvernement Ennahda en Tunise, mais aussi de la France impérialiste avec ses entreprises profitant d'une main d'oeuvre "bon marché".

  journal 759913

Les luttes de ses femmes, comme de tout le peuple tunisien, sont aussi nos combats. Comme eux et elles, nous devons résister à l'exploitation, à la répression syndicale et à un gouvernement anti-social.

 

Les luttes des femmes et des hommes de la classe ouvrière,  de PSA, de Goodyear, des chômeurs, intérimaires, des femmes et jeunes dans les quartiers, rejoignent le combat de ses femmes tunisiennes.

 

Nous lirons ce communiqué lors de la projection du film "D'égal à égales" que nous organisons le samedi 23 février 2013, sur le thème du syndicalisme pour les femmes.Voir l'évènement : ICI.

Nous proposerons qu'une motion de soutien soit envoyée aux ouvrières de l'usine en Tunisie.

 

Solidarité féministe et internationaliste avec la classe ouvrière en lutte,

en France et dans le monde !

 

 

 

 

Communiqué du comité de soutien tuniso-européen du syndicat UGTT de l'usine Sea Latelec, Fouchana

 

 

Les 21 et 22 février le syndicat de base de cette usine française de câblage aéronautique, filiale de Latécoère et sous-traitant d’Airbus située dans la banlieue de Tunis, a décidé d’un important débrayage.

Les 450 salariées du site, presque toutes des femmes, exigent que l’entreprise française respecte le droit du travail tunisien et intègre en CDI les salariées précaires qui y travaillent depuis plus de 4 ans.

Les conflits sociaux sont permanents dans cette usine présentée par sa direction comme « un modèle» de la mondialisation néolibérale et des délocalisations réussies. Sauf que les salaires sont des salaires de misère, les conditions d’hygiène et de sécurité ainsi que le droit du travail ne sont pas respectés et la liberté syndicale n’existait pas avant Sonia Jebali et Monia Dridi, deux syndicalistes courageuses et déterminées, créent ce syndicat de base et l’affilient à l’UGTT.

 

Les déléguées syndicales Sonia Jebali et Monia Dridi sont aussi à l’origine d’un accord sur la classification des métiers dans l’entreprise, portant sur l’organisation des promotions et des augmentations de salaires, signé entre l’UGTT et l’entreprise. Mais en octobre dernier la direction française a répondu par un lock out d’un mois, la fermeture du site, la menace de délocalisation et des violences « incontrolées » à l’encontre des syndicalistes !

Un manager français a même proféré des menaces de mort à l’encontre de Sonia Jebali (« si j’avais un flingue, je te tuerais !) ce qui dans le contexte actuel d’assassinat et de tentative d’assassinat de leaders de la gauche tunisiennes par des milices à la solde du pouvoir politico-économique, prend une tournure bien réaliste et inquiétante…

 

Aujourd’hui, les salariées de Sea Latelec exigent l’intégration en CDI de deux collègues intérimaires sans salaire depuis 3 mois, l’application de l’accord sur les classifications et surtout, l’arrêt des menaces de délocalisation au Mexique ou… en France  - une partie de la production de Latelec a en effet été relocalisée en France pour punir les Tunisiennes dans un site éloigné ou… il n’y a aucun syndicat et uniquement des salariées intérimaires précaires !

La CGT FTM française a bien soutenue ces luttes à Fouchana, mais il semblerait que cette lutte ne peut pas réussir sans un soutien plus large.

 

Les femmes tunisiennes sont en lutte pour la justice sociale, pour le respect des droits humains et pour l’égalité !

Comme le dit un slogan de leur manif devant l’ambassade de France: « Oui aux investissements, non au colonialisme » !!!

Nous, militant/es européen/es, ne pouvont pas rester spectatrices de cette lutte, mais devons la soutenir activement !

Tag(s) : #Lutte des femmes - lutte de classes, #Femmes d'ici et là-bas
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